La crise climatique, la flambée des prix et les risques de pénurie nous imposent d’entamer le plus rapidement possible une démarche de sobriété énergétique. Avec 20% des consommations énergétiques nationales au compteur, le secteur industriel se doit de prendre sa part des efforts à mener en matière de réductions.
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Je veux être contacté par un expertEntre 2007 et 2021 on a observé une augmentation de 69% des prix de l’électricité et de 39% des prix du gaz payés par l’industrie. Une tendance qui s’est accélérée considérablement en 2022, du fait notamment de la guerre en Ukraine. A l’entrée de l’hiver, les risques de pénurie se font craindre. Afin d’éviter un risque de rationnement, le gouvernement appelle à une réduction globale de l’ordre de 10% des consommations énergétiques, par rapport à 2019. Des efforts particuliers sont demandés aux industriels. Les préfets ont notamment été chargés d’identifier les industriels les plus susceptibles de diminuer leurs consommations en vue d’éviter des pannes techniques sur les réseaux tant d’électricité que de gaz.
Une tendance à la baisse des consommations déjà engagée par la réglementation
Face aux exigences de la crise climatique et la nécessité de réduire les consommations d’énergies productrices de CO2, les réglementations européennes et nationales poussent déjà depuis de nombreuses années vers la transition énergétique. Dès 2008, le Paquet Energie-Climat européen ambitionnait une réduction de de 20% des émissions de GES en 2020, objectif porté à 55% à l’horizon 2030, avant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. A l’échelle nationale se sont développés des outils pour réduire ses consommations employant des énergies non-renouvelables, tels que les Certificats d’Economies d’Energie (CEE) ou encore la Contribution Climat Energie. Des mesures spécifiques à l’Industrie ont également été mises en place, comme les quotas CO2 pour les sites les plus énergivores.
Parallèlement aux objectifs européens, la Stratégie Nationale Bas Carbone fixe une réduction des émissions de l’industrie de 35% à l’horizon 2030 et de 81% d’ici 2050. Toutes ces mesures pour l’instant principalement incitatives, tendent à devenir de plus en plus coercitives.
Evaluer son efficacité énergétique en vue de la maîtriser
Parmi les différentes solutions à mettre en œuvre, l’Audit Energétique est un prérequis indispensable et ce quel que soit le secteur activité : Industrie ou Tertiaire. La démarche peut être volontaire et alors partiellement subventionnée par l’ADEME ou réglementaire pour les entreprises comptant plus de 250 salariés ou réalisant plus de 50M€ de Chiffre d’affaires.
L’audit prend en compte l’ensemble des activités de l’entreprise et définit précisément la répartition des consommations entre : les bâtiments, le process industriel, les transports… La norme appliquée requiert d’évaluer au moins 80% de la facture énergétique globale. De nombreux moyens techniques, notamment d’instrumentation ou de simulation thermique, permettent de mesurer précisément les consommations de tous les types d’installations et équipements. L’analyse des factures fournit également de nombreuses informations, mais aussi les courbes de charges. A noter qu’une bonne connaissance de ces dernières permettra également de faire face aux éventuelles coupures annoncées et s’assurer qu’elles ne tombent pas en face d’un pic d’activité.
Les données récoltées vont par ailleurs permettre de se mettre en conformité vis-à-vis d’autres obligations comme le décret tertiaire, auquel les industriels sont le plus souvent soumis pour une partie de leurs bâtiments à usage notamment de bureaux.
Piloter et maîtriser ses consommations énergétiques.
C’est l’analyse de toutes ces données d’entrée qui va permettre d’identifier les leviers les plus pertinents, à actionner en priorité. Ces préconisations prennent en compte également la situation de l’entreprise, de son organisation. Ces leviers varient beaucoup d’une activité à l’autre, cela peut aller du remplacement des équipements de chauffage et climatisation à l’isolation des bâtiments, de l’analyse des utilités (chauffage, vapeur, froid, air comprimé…) à l’optimisation des procédés, de la formation des chauffeurs transporteurs à la réorganisation des flux logistiques. La sensibilisation des personnes faisant partie des actions les plus faciles et rapides à mettre en œuvre, avant d’envisager des travaux d’isolation ou le changement d’installations de chauffage par exemple. On peut ensuite pousser plus loin la démarche et mettre en place un cadre pour cette séquence analyse/ préconisations/suivi, à travers un système de management de l’énergie (certifiable ISO 50001). Les essais de performances des chaudières, des inspections des systèmes de climatisation et toute la vérification périodique participent à la démarche, et une externalisation de tout ou partie de la gestion énergétique est aussi envisageable.
Débusquer les autres dépenses énergétiques avec le bilan d’émissions de GES
Ces investigations sur l’énergie ont pour objet d’identifier des gains financiers directs pour l’entreprise.
Mais l’essentiel de la dépendance aux énergies fossiles est la plupart du temps cachée dans toute la chaine de valeur, au travers des achats de matières premières, transports associés, l’utilisation des produits fabriqués, etc. C’est là qu’intervient le Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre, qui vient lui débusquer les énergies cachées de tous les flux constituants la vie de l’entreprise. Avec des démarches plus orientées moyen/long terme, pouvant aller jusqu’à revoir son business model dans certains cas, il est complémentaire de l’approche sur l’analyse de ses factures et consommations énergétiques. Car les gains suscités par le dialogue avec ses différents partenaires et fournisseurs permettront de consolider un ecosystème d’entreprises dans une aventure commune bas carbone.
Les experts de SOCOTEC vous accompagnent tout au long de votre démarche de sobriété énergétique. Leurs multiples expertises et retours d’expérience leur permettent d’identifier les actions à prioriser pour optimiser vos consommations et faire face aux potentielles difficultés de l’hiver.
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