Eolienne maritime : double contrôle de conformité

Face à l’impératif de transition énergétique, la France a longtemps été pointée du doigt pour son retard dans le développement de l’éolien offshore. Alors que l’on compte déjà plus de 5 000 éoliennes en mer du Nord, installées par le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore les Pays Bas, la France a mis du temps à se lancer. Le pays compte cependant bien rattraper son retard : 7 projets de parcs éoliens en mer sont en cours de développement, ainsi que quatre projets pilotes flottants. L’objectif affiché est que la filière éolienne en mer représente 10% de la capacité éolienne raccordée en France dès 2023. A l’horizon 2030, ce sont plus de 700 turbines qui devraient se répartir entre la Manche, la façade Atlantique et la mer Méditerranée.

Des installations conformes aux cahiers des charges

Tous ces projets ont fait l’objet d’appels d’offres publics, remportés par des exploitants privés. Afin d’encadrer ce développement, un cadre réglementaire s’est mis en place. Il est semblable aux règles imposées aux éoliennes terrestres. Il vise à s’assurer d’une part que les caractéristiques du parc éolien respectent bien le cahier des charges de la Commission de Régulation de l’Energie, tel qu’il était présenté dans l’appel d’offres remporté par le porteur de projet. D’autre part, la conformité de l’installation doit être attestée en vue du raccordement au réseau Enedis. 

Une première vérification en amont

Les installations éoliennes doivent être soumises à une première vérification réalisée par un organisme tiers accrédité avant d’être mises en mer. Le contrôle porte en particulier sur le respect de la puissance installée des aérogénérateurs, les matériaux utilisés pour les fabriquer, leur nombre et le plan de situation. Une première étude documentaire compare les éléments du cahier des charges avec les plans, les schémas électriques, les factures… Un vérificateur intervient ensuite sur le site de production pour contrôler de visu les différentes caractéristiques de l’éolienne.

Contrôle en mer

Une fois le parc éolien installé en mer, une nouvelle inspection doit être réalisée par un organisme agréé par le ministère de la transition écologique. Lors de nouveaux contrôles, on constate sur site que les installations en place sont parfaitement conformes avec les exigences de l’appel d’offres et que le transfert de l’électricité produite vers le réseau Enedis se fera bien en toute sécurité. A l’issue de cette seconde visite l’exploitant reçoit l’attestation de conformité qui permettra de lancer l’exécution du contrat de revente d’électricité avec EDF OA.

L’agrément pour contrôler les éoliennes offshores et délivrer l’attestation de conformité est le même que celui pour intervenir sur les autres filières d’énergies renouvelables. SOCOTEC accompagne depuis plusieurs années tous les acteurs de la transition énergétique. Nos équipes disposent de nombreux retours d’expérience sur les différents types de production et sont préparées à accompagner les acteurs de la filière offshore. Nos experts ont d’ores et déjà déclinés nos protocoles d’intervention afin qu’ils s’adaptent aux spécificités des interventions en mer.