Elaborer des projets répondant aux enjeux de la métropole de demain

Le changement climatique

Le changement climatique nous met face à deux types d’enjeux. Nous devons impérativement d’une part réduire l’impact de nos activités sur l’environnement afin de ralentir son développement et d’autre part nous devons nous mettre en capacité d’adapter nos modes de vies afin d’accroître notre résilience face à ses conséquences. Les grandes métropoles ont un effort particulièrement important à fournir pour répondre à ces défis. Afin de mobiliser l’ensemble des acteurs de la Cité, leur réponse prend notamment la forme de grands appels à projets qui visent à développer de nouveaux espaces de vie, qui contribueront à créer une ville plus respectueuse de l’environnement, agréable à vivre et résiliente. Plusieurs grandes villes françaises se sont déjà prêtées à l’exercice, comme Lyon, Tours, Lille, ou encore Paris dont la troisième édition du concours « Inventons la Métropole du Grand Paris » a été annoncée en mai 2021.

Ce type de concours est pensé pour alimenter la stratégie urbaine des métropoles et doit tenir lieu de laboratoire, de démonstrateur de mise en pratique d’idées innovantes. Il est attendu lors de ces appels à projets de proposer des solutions pensées dans leur globalité, les équipes regroupent ainsi tant des promoteurs, des concepteurs, la maîtrise d’œuvre mais aussi les futurs exploitants qui doivent contribuer à intégrer dans la réflexion les futurs usages des espaces. L’intégration d’acteurs du service ou de solutions opérationnelles (mobilité, vie des bâtiments/quartiers, bien-être…) est aussi un marqueur de cette projection vers les usages futurs. Les thématiques fixées par les métropoles coïncident naturellement de plus en plus avec les grands objectifs des stratégies nationales de transition écologique (bas carbone, biodiversité, économie circulaire…). Elles poussent les porteurs de projets à aller toujours plus loin dans l’innovation pour que ces projets puissent être démonstrateurs de la construction de la ville durable, dans la logique de la Loi relative à la liberté de la Création, à l'Architecture et au Patrimoine ou LCAP.

Le retour de la nature dans l’environnement urbain

La compréhension des enjeux du changement climatique nous invite à envisager la nature de façon systémique et d’agir pour la protection de la biodiversité. La nature doit retrouver sa place en ville, sous forme de trame verte, créant de nouveaux réseaux pour le développement de la faune et de la flore. La biophilie, ou le besoin des êtres humains de contact avec la Nature, a également été particulièrement ressentie lors des situations de confinement et tend à devenir un objectif prépondérant des stratégie urbanistiques.

Les projets d’agriculture urbaine s’intègrent ainsi parfaitement dans cette logique en offrant aux habitants la possibilité de s’impliquer et de fédérer une communauté autour d’un projet participatif.

L’introduction de la nature en ville est également un formidable outil de résilience. La multiplication d’espaces végétalisés permet de lutter efficacement contre le phénomène d’îlots de chaleur urbain, tandis que la réduction du taux d’artificialisation des sols facilite l’évacuation des eaux pluviales et limite ainsi le risque d’inondation.

La Ville en circuit court : rénovation et réemploi

Si l’on prend par exemple Inventons la Métropole du Grand Paris 3, la mutation du bâti existant et la reconversion de bureaux en logements en est l’un des thèmes affichés. On note une tendance lourde vers plus de sobriété dans l’acte de construire. On ne démolit plus sans réfléchir, on valorise tout ce qui peut l’être. Cela commence par le bâti en lui-même et cela se poursuit dans le choix des matériaux. Le réemploi de matériaux est aujourd’hui une stratégie privilégiée de réduction de l’empreinte carbone d’un bâtiment. Introduire une démarche d’économie circulaire dans un projet c’est le repenser dans sa globalité, de sa conception à l’ensemble de son cycle de vie. Cette démarche va aussi dans le sens de la cohésion de proximité en favorisant le développement d’un écosystème local autour du réemploi et de l’économie Circulaire.

Efficacité et qualité du renouvellement urbain : construire autrement

La construction neuve aura bien évidemment toujours sa place dans les projets, mais l’acte de construire doit lui aussi se réinventer. C’est tout d’abord la poursuite des efforts sur la performance énergétique du bâti et le bioclimatisme, et la prise en compte de l’impact carbone par notamment le choix de matériaux biosourcés, pour une isolation thermique plus intéressante. Se rejoignent ici par exemple les notions d’énergie, de confort, de production locale et de bas carbone.

Les exigences pour les projets neufs invitent en effet aujourd’hui à une approche plus holistique. Il faut tout d’abord raisonner l’utilisation des espaces, améliorer l’efficacité de la construction pour libérer des zones notamment de verdure. Les usages des bâtiments doivent être pensés pour le bien être des habitants et être pensés en lien avec l’ensemble de ses besoins, en particulier d’accès aux transports doux ou en commun.

Les bâtiments doivent enfin être pensés dans le long terme, anticiper dès la conception leur évolution. Autant que possible, la notion de réversibilité, possibilité de changer la destination au cours du cycle de vie, doit permettre de rallonger sa durée de vie. De même, les notions de démontabilité et de séparabilité intègrent dans la conception du bâtiment sa fin de vie en facilitant le réemploi des matériaux qui le composent.

Ce panorama des éléments à intégrer dans un projet n’est bien sûr pas exhaustif. C’est le rôle des équipes projets de trouver les idées innovantes les plus adaptées au contexte du projet, et c’est le rôle des experts immobilier durable de SOCOTEC de les accompagner. Notre palette d’expertises, notre label ECOCYCLE et nos nombreux retours d’expériences nous permet de vous aider à trouver, mettre en œuvre et valoriser les solutions les plus pertinentes et différenciantes.