Batterie de condensateurs : garantir leur performance et leur sécurité

On distingue deux types d’énergie électrique en circulation sur nos réseaux distribuant du courant alternatif. L’énergie active est celle qui alimente et fait fonctionner toutes les installations. L’énergie dite réactive est quant à elle utilisée indirectement par les circuits magnétiques des équipements, mais elle est également à l’origine de beaucoup de déperditions d’énergie en entraînant des échauffements des câbles d’alimentation, des chutes de tension ou encore des surcharges au niveau des transformateurs. Dans l’industrie, pour les plus gros consommateurs disposant d’un tarif heures creuses/heures pleines, durant les périodes de pointe allant de novembre à mars, Enedis va calculer le niveau de ces déperditions d’énergie et les refacturer.

En stockant les charges électriques, les batteries à condensateurs permettent de compenser les effets de cette énergie réactive et de réinjecter sur le réseau Enedis l’énergie qui aurait sinon été perdue. Un outil précieux donc pour maîtriser ses factures énergétiques, d’autant plus dans le contexte de sobriété énergétique actuel. Afin de jouer pleinement leur rôle et ne pas présenter de risque, ces installations doivent cependant être suivies régulièrement.

Pourquoi contrôler la puissance et le bon dimensionnement des batteries ?

La dégradation dans le temps des batteries de condensateurs peut entraîner une réduction de leur capacité à stocker l’énergie réactive. Or, ces installations fonctionnent en continu et ne disposent d’aucuns indicateurs de bon fonctionnement. Une prestation de mesure de la capacité de l’installation permet de vérifier qu’elles disposent bien toujours de leur puissance nominale et donc leur capacité à traiter toute l’énergie réactive issue du site, et ainsi réduire au maximum sa facture Enedis en réinjectant la totalité de cette énergie réactive. Cet enregistrement de puissance est aussi l’opportunité de vérifier si les batteries sont toujours bien dimensionnées par rapport à la consommation d’énergie réelle du site.

Idéalement ces mesures doivent être réalisées en amont de la période allant de novembre à mars, durant laquelle Enedis refacture les déperditions d’énergie réactive, afin de prendre les mesures de maintenance nécessaire pour corriger les problèmes constatés. Ces mesures se réalisant cependant sous tension, il est cependant possible de les réaliser à n’importe quelle période de l’année, sans entraîner un arrêt de production.

Comment prévenir le risque d’incendie électrique ?

Le second risque principal lié au vieillissement des batteries à condensateur est l’incendie électrique. En effet, un matériel endommagé par les surtensions transitoires répétées sur les bornes des condensateurs peut à terme provoquer un départ de feu. Pour prévenir le risque de propagation, certains assureurs imposent ainsi par exemple que les batteries de condensateurs soient installées selon le principe de compartimentage à l'extérieur du poste électrique. Une autre façon de prévenir et maîtriser ce risque (et par la même rassurer les assureurs) est de faire réaliser une vérification par thermographie infrarouge. En repérant les éventuelles zones de chaleurs, il est en effet possible d’identifier les éléments défectueux pouvant être la cause d’une surtension.

Les experts SOCOTEC en équipements peuvent vous accompagner afin d’optimiser les performances de vos batteries à condensateurs. Ils réalisent les calculs de tangente Phi permettant d’évaluer précisément le volume d’énergie réactive produite par le site. Mesure de la capacité, enregistrement des courants et puissances apparentes fournies, calcul des courants harmoniques pour phénomène de résonnance… : une série de contrôles permettra ensuite de vérifier si la puissance et le dimensionnement des batteries sont suffisants. Ils réalisent enfin les contrôles par thermographie infrarouge, afin de confirmer la sécurité de l’installation.

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