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    Collectivités

    Surveiller l’air que nos enfants respirent

    mer 23/08/2017 - 13:42

    Crèches, écoles, centres de loisirs… Les enfants passent près de 90% de leur temps dans des lieux clos. C’est pourquoi la loi impose la surveillance régulière de la qualité de l’air à l’intérieur de ces locaux. Une garantie pour la santé de nos petits.

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    Dans les établissements accueillant des enfants, les sources d’émissions de substances polluantes sont nombreuses : matériaux de construction, peinture, meubles, appareils de chauffage, produits d’entretien, matériels utilisés pour des activités (colles, encres, peintures, feutres, etc.). Ces sources peuvent entraîner différents symptômes tels que des maux de tête, de la fatigue, des vertiges, des manifestations allergiques voire de l’asthme. Pour réduire les risques, la loi oblige les établissements concernés à surveiller régulièrement la qualité de l’air intérieur.

    Plusieurs niveaux d’intervention

    Le dispositif, dont la mise en place est prévue sur une période de cinq ans (de 2018 à 2023), repose sur deux principes :

    • l’évaluation obligatoire des moyens d’aération de l’établissement tous les sept ans.

    et

    • la mise en œuvre :
      • soit d’un plan d’actions réalisé à partir d’un bilan des pratiques observées dans l’établissement,
      • soit d’une campagne de mesures de la qualité de l’air intérieur.

    L’évaluation des moyens d’aération consiste à vérifier la présence d’ouvrant accessible, à contrôler la ventilation mécanique, l’état des bouches… L’objectif étant de s’assurer du bon renouvellement de l’air. Cette opération, qui passe par la visite de l’établissement et la remise d’un rapport, peut être confiée à un organisme accrédité. Celui-ci peut également assurer la réalisation du bilan des pratiques, une démarche contraignante qui réclame la mobilisation de l’ensemble du personnel concerné (équipe gestionnaire, services techniques, personnel d’entretien, responsables des activités pratiquées dans les locaux occupés par les enfants). Le bilan nécessite par ailleurs de recourir à du matériel de métrologie (achat ou location), un investissement important, réalisé sans connaître les évolutions de la réglementation, et qui de plus implique une formation du personnel. Mieux vaut donc faire appel à un tiers expert qui pourra prendre en charge l’ensemble du dispositif.

    Une démarche progressive

    Selon les résultats obtenus, le bilan des pratiques peut entraîner la mise en place d’un plan d’actions destiné à améliorer la qualité de l’air. Si ce plan n’est pas nécessaire, des campagnes de mesure de la qualité de l’air intérieur devront être réalisées tous les sept ans, obligatoirement par un organisme accrédité. En cas de dépassement des valeurs limites, le gestionnaire de l’établissement devra engager une expertise pour identifier les causes de pollution dans l’établissement et choisir des mesures correctives pérennes et adaptées.

    A noter que les premiers établissements concernés, à savoir les écoles maternelles et les écoles élémentaires ainsi que les structures accueillant des enfants de moins de six ans, devront avoir achevé leur démarche au 1er janvier 2018. Suivront, au 1er janvier 2020, les centres de loisirs et les établissements d’enseignement ou de formation professionnelle du second degré (collèges, lycées, etc.), puis les autres établissements au 1er janvier 2023.

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