La rénovation thermique des bâtiments est un enjeu important pour lutter contre le changement climatique et réduire l’usage des énergies fossiles. Mais attention : renforcement de l’isolation thermique ne rime pas forcément avec amélioration de l’isolation acoustique. Explications.
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Je veux être contacté par un expertEn France, les bâtiments représentent 44 % de la consommation énergétique et 20 % des émissions de gaz à effet de serre. La rénovation thermique est donc un enjeu important pour lutter contre le changement climatique et réduire l’usage des énergies fossiles. C’est d’ailleurs l’un des objectifs majeurs de la Loi de transition énergétique qui prévoit la rénovation de 500 000 logements par an et un parc entièrement basse consommation d’ici à 2050.
La délicate gestion du domaine acoustique et du domaine thermique
Contrairement aux idées reçues, le renforcement de l’isolation thermique n’entraîne pas forcément une amélioration de l’isolation acoustique. Il existe même des situations où il peut être à l’origine d’une dégradation sérieuse des performances acoustiques. Autre phénomène : si la pose de fenêtres à double vitrage sur un bâtiment permet de réduire significativement les déperditions de chaleur tout en atténuant les bruits de la rue, ceux provenant des locaux adjacents pourront en revanche devenir bien plus perceptibles !
Pour traiter cette problématique, le législateur impose depuis le 1er juillet 2017 aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres d’œuvre de prendre en compte, dès le stade de la conception, le domaine acoustique et le domaine thermique en recherchant les solutions communes aux deux. Une réglementation qui, aujourd’hui, s’applique aux bâtiments situés en « zone bruyante » ainsi que les « Points Noirs Bruit » (PNB). La première catégorie concerne les bâtiments situés à l’intérieur des plans de gêne sonore des 10 principaux aéroports français. Les PNB – localisables sur des cartes réalisées dans le cadre de « la cartographie du bruit » imposée par une directive européenne – sont quant à eux des bâtiments (habitations, établissements scolaires, hôpitaux, établissements d’action-sociale, hôtels) dont les niveaux sonores en façade dépassent les valeurs limites fixées par la réglementation. Des nuisances dues dans l’immense majorité des cas aux bruits émanant des infrastructures routières et/ou ferroviaires situées alentours.
Deux diagnostics plutôt qu’un
Parce qu’on ne peut plus aujourd’hui séparer la gestion du domaine acoustique et celle du domaine thermique, il est vivement recommandé de choisir des matériaux isolants performants d’un point de vue thermique ET acoustique dès lors qu’une rénovation énergétique est programmée. S’ils sont un peu plus chers, leur choix permet d’éviter les mauvaises surprises et de devoir recommencer les travaux en cas de problème.
En outre, pour trouver un juste équilibre entre isolation thermique et acoustique, il est indispensable de réfléchir au problème dès le début d’un projet de rénovation. Pour ce faire, l’une des solutions préconisées par SOCOTEC est la réalisation, en plus d’un diagnostic thermique, d’un diagnostic acoustique. Grâce au cumul de ces données, les bons choix pourront être faits afin de concilier isolation thermique et acoustique.
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