La prise en compte du facteur humain dans les industries, c’est intégrer des notions de psychologie et d’ergonomie du travail. Une démarche d’autant plus fondamentale au sein des organisations à risques.
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Je veux être contacté par un expertAméliorer la sécurité des travailleurs
L’industrie est en progrès permanent en matière de prévention sécurité, en particulier dans les activités les plus sensibles telles que le nucléaire, la pétrochimie ou l’agroalimentaire. Afin d’améliorer les conditions de travail des intervenants ou de diminuer les risques d’accidents pour les populations alentours, l’approche privilégiée se centre généralement sur deux principaux aspects : l’amélioration continue de la fiabilité des installations et la mise en place de systèmes de management de la sécurité de plus en plus pointus.
Cette démarche très technicienne de la sécurité ne doit cependant pas oublier un pilier fondamental de la prévention : le fait que tous ces processus et procédures sont mis en œuvre par des hommes et des femmes. On entend souvent que le facteur humain est une source d’erreur, ce qui est vrai, si l’on attend d’un être humain un comportement pareil à celui d’une machine. Depuis une trentaine d’années d’importants travaux, menés notamment par des psychologues du travail, ont permis de réintroduire l’humain au centre des organisations et de l’aborder avec ses propres forces et faiblesses.
(Re)donner du sens au rôle de chacun
A la suite des vagues de départ en retraite dans l’industrie, de nouveaux opérateurs avaient été parfaitement formés au remplacement de leur prédécesseurs. Pourtant, on a vu resurgir certains types d’incidents disparus depuis une vingtaine d’années. Cela illustre parfaitement à quel point l’assimilation des enjeux de sécurité est un processus complexe. A son cœur : la perception de la finalité de son travail et de son rôle au sein de l’organisation.
Comprendre et maîtriser le comportement des êtres humains au travail nécessite donc une analyse en profondeur de l’organisation collective de l’activité. Equipes opérationnelles, management, leadership… le rôle de tous les échelons doit être analysé, afin de définir une ergonomie du travail permettant à chacun de contribuer pleinement à l’activité collective et aux conditions de sécurité de chacun. Cette approche quasi médicale analyse les raisons profondes de la mauvaise application d’un process ou sur les causes d’un accident, et parvient à les corriger.
Identifier les facteurs d’erreur
Chaque organisation est unique et se compose d’un groupe d’êtres humains tout aussi unique. L’analyse des multiples facteurs de risques humains doit ainsi pour être efficace faire abstraction de toute préconception. Certaines tendances observées illustrent le type de paramètres à prendre en compte.
- Les horaires
Au sein d’usines au fonctionnement en continu dit 3x8, il a été relevé que certaines heures, notamment dans le courant de la nuit, étaient plus propices à un incident que d’autres. Il faut dès lors structurer les plannings afin qu’aucune activité critique ne soit démarrée sur ces créneaux-ci par exemple.
- Risques psychosociaux
Il est recommandé d’envisager les facteurs psychosociaux de risques professionnels comme un facteur de performance, particulièrement dans le cadre d’une organisation à risques. Des conditions de travail stressantes présentent un risque fort pour l’équilibre psychique des collaborateurs, ce qui peut entraîner des conséquences encore plus importantes s’ils sont amenés à réaliser des activités à fort enjeu : santé, sécurité, sûreté, radioprotection…
- Prise de décision en situation de stress ou d’aléa
Parfois, le stress subi peut être provoqué par un évènement inattendu. En cas d’incident, la capacité de prise de décision des collaborateurs est mise à rude épreuve. Or lorsqu’ils opèrent à des postes d’importance critique, comme au sein d’une salle de contrôle de centrale nucléaire par exemple, leur faculté à garder leur calme et parvenir à gérer l’imprévu est crucial. En fonction des postes, il convient de suivre une préparation très spécifique à la gestion de situations critiques en condition réelle.
Intégrer le facteur humain est donc fondamental pour une approche globale de la prévention des risques. Cela nécessite néanmoins de sortir des sentiers battus en sollicitant des compétences qui ne sont pas toujours présentes en entreprise. SOCOTEC Formation et SOCOTEC Formation Nucléaire disposent au sein de leurs équipes de spécialistes de la question, psychologues du travail et des organisations, de formation universitaire. Ils vous accompagnent dans l’identification et la prise en compte des risques liés à l’intervention humaine propres à votre organisation.
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