Les plateformes logistiques face aux défis environnementaux

La France compte plus de 4 000 plateformes logistiques de plus de 5 000 m². Un nombre qui continue d’augmenter chaque année du fait de la croissance du secteur. La question du développement durable prend une place de plus en plus importante dans ces projets. Ils sont en effet soumis à un socle réglementaire qui augmente ses exigences d’années en années. La valeur ajoutée des démarches volontaires est en parallèle de plus en plus reconnue, une valeur verte appréciée aussi bien par les investisseurs que par les occupants de plus en plus demandeurs de sites à faible impact. Les indicateurs à prendre en compte sont nombreux et complexes. Les maîtres d’ouvrage doivent parvenir à définir leurs ambitions et le cadre de référence le plus pertinent pour leur projet.

Obligations réglementaires environnementales pour les projets logistiques

Face à l’urgence climatique, le Droit environnemental s’est considérablement renforcé ces dernières années, imposant à tous les secteurs d’activité de réduire progressivement leur impact, au travers de grands textes comme la Stratégie Nationale pour la biodiversité, la Loi Climat et Résilience ou encore la RE 2020. Par leurs taille et caractéristiques, les centres logistiques sont soumis à de nombreuses obligations.  Les projets doivent intégrer de grands principes communs : Eviter, Réduire et Compenser.

Les domaines sont nombreux et variés :

• Réduire les productions de gaz à effets de serre et favoriser l’emploi d’énergies renouvelables, notamment dans le cadre de la RE 2020,
• Artificialisation des sols, limiter l’étalement urbain, objectif de zéro artificialisation nette,
• Réduire les consommations d’énergie, à travers notamment le dispositif du décret tertiaire,
• Obligation pour tout bâtiment logistique et commercial de plus de 1 000 m² de mettre en place sur une partie de la toiture un espace végétalisé ou des énergies renouvelables,
• Inventorier et surveiller les matières dangereuses stockées dans le cadre de la réglementation ICPE,
• Réaliser un diagnostic Produits Matériaux Déchets (PMD) en amont de la démolition d’un existant.

Les Certifications environnementales : leviers de valeur verte pour les centres logistiques

Les démarches de certifications environnementales permettent de pousser la démarche au-delà de la simple obligation réglementaire. Une approche différenciante qui a fait ses preuves et qui est de plus en plus retenue par les acteurs. Différents labels s’adaptent aux caractéristiques de votre projet et aux atouts que vous souhaitez mettre en relief :

• une approche environnementale globale, les labels BREEAM, HQE ou LEED : couvrent des thématiques très larges telles que le transport, l’eau, l’utilisation des sols ou encore la gestion des déchets,
• une démarche biodiversité, tels que Biodivercity ou Effinature : une démarche qui va valoriser l’engagement du maître d’ouvrage à protéger la diversité des milieux, des écosystèmes et des espèces, en évaluant les moyens mis en œuvre, les bénéfices écologiques mais aussi pour les usagers,
• une démarche d’économie circulaire, avec par exemple le label Ecocycle.

Intégrer la démarche environnementale à toutes les étapes d’un projet logistique

Que la démarche environnementale soit strictement réglementaire ou plus ambitieuses, elle doit être enclenchée très en amont du projet.  Cela commence par une série de diagnostics des sites potentiels en amont, afin de choisir celui qui présentera les meilleures qualités en termes environnemental. Les études porteront sur la connaissance de la biodiversité et l’éventuelle présence d’habitats d’espèces protégées sur la parcelle, l’identification d’éventuelles zones humides, la qualité des sols… Si le projet intègre un bâtiment existant, au-delà du diagnostic PMD réglementaire, un diagnostic déchets et ressources permet d’aller plus loin et d’évaluer le potentiel d’une démarche de réemploi, qui pourrait ensuite être valorisée par le label Ecocycle. Autant de paramètres à intégrer dans les enjeux du projet dès ses premières heures.

La définition de la stratégie passe aussi par une évaluation précise et très en amont de tous les enjeux d’impacts environnementaux lors de la conception du projet : artificialisation, de végétalisation, de performances énergétiques ou encore l’économie circulaire… Cette anticipation permet d’une part de s’assurer d’une bonne adéquation avec les différentes réglementations, locales et nationales, et ainsi préparer au mieux l’obtention de son permis de construire. Elle permet d’autre part d’évaluer les différents leviers qui seront les plus pertinents à actionner afin d’envisager d’aller plus loin dans l’une ou l’autre des démarches de certification.

Lors des autres phases du projet, la concrétisation de ces orientations stratégiques doit faire l’objet d’un suivi de près, des études détaillées sur les différentes thématiques doivent être réalisées afin de s’assurer que tous objectifs sont bien intégrés par l’ensemble des acteurs du projet et seront atteints. D’autres aspects pourront également être intégrés au fil du projet, lors de l’exécution par exemple une démarche de réduction des impacts du chantier. Ensuite, une fois la livraison faite, une attention particulière doit être portée au passage de flambeau aux équipes qui assureront l’exploitation du site et devront veiller à la poursuite des efforts de réduction des impacts environnementaux et a minima le maintien en conformité du site vis-à-vis des différentes réglementations.

Les possibilités sont très nombreuses pour réduire efficacement l’impact environnemental de votre projet logistique. Les expertises croisées de SOCOTEC en matière d’immobilier durable et de connaissance des enjeux techniques des projets logistique vous offre un accompagnement sur mesure afin de maintenir votre conformité vis-à-vis des réglementations et de développer la valeur verte de vos plateformes.