De nombreuses startups et entreprises développent des alternatives au ciment traditionnel dans la composition des bétons, le ciment étant responsable d’une grande part de l’empreinte carbone du secteur de la construction. Dans l’attente de la parution d’une norme, leur mise en œuvre est déjà possible sur des projets, à condition qu’elle soit bien encadrée sur le plan technique.
Besoin d’un conseil ?
Laissez-nous vos coordonnées afin qu’on puisse vous rappeler.
Je veux être contacté par un expertLa production de clinkers de ciment au coeur de l'empreinte carbone du béton
La production de ciment génère 7% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Réduire drastiquement son impact est ainsi l’un des enjeux primordiaux de la stratégie nationale bas carbone pour les secteurs du bâtiment et des travaux publics. De nombreuses startup et industriels de la filière béton se sont d’ores et déjà penchées sur la question et proposent de nouveaux types de bétons dits bas-carbone, expérimentant avec des ciments argileux ou encore des bétons végétaux.
Pourquoi utiliser du béton bas carbone ?
Le béton bas carbone est un mélange de ciment et d'autres matériaux qui réduit les émissions de carbone et réduit l'utilisation des énergies fossiles. Il est plus durable et offre une meilleure isolation thermique et acoustique que les bétons conventionnels. En plus de cela, il est également plus résistant à l'eau et aux intempéries, ce qui en fait un matériau idéal pour les applications extérieures.
Accélérer le développement de bétons plus écologiques et décarbonés
La réglementation peine cependant à suivre le rythme. Une norme Afnor est en cours de préparation avec pour objectif d’encadrer les usages de ces nouvelles technologies. En attendant la parution de ce premier cadre normatif, il est cependant d’ores et déjà possible d’envisager l’intégration de ces produits dans les projets, à condition de définir les bons usages et de les faire valider.
Une première évaluation technique du produit
Avant de pouvoir proposer leurs produits aux maîtres d’ouvrages, startups, industriels ou entreprises ayant développé une nouvelle technologie de ciment ou de béton bas carbone doivent dans un premier temps impérativement faire évaluer leurs produits. Cette démarche est menée par un organisme tiers indépendant puis validée par le CSTB, dans le cadre d’une ETPM (évaluation technique de produits et matériaux). Son objet est de caractériser les performances du nouveau matériau, tant sur la durabilité que sur ses caractéristiques et propriétés mécaniques, et les comparer avec les performances d'un béton de référence classique. Cette étude permet également de déterminer quels seront les usages à privilégier pour les premières mises en œuvre.
Attestation technique expérimentale pour valider les premières applications
Une fois le produit de béton bas-carbone sur le marché, les maîtres d’ouvrages peuvent décider de l’employer en vue de réduire l’empreinte carbone de leur projet. Sortant du cadre de la réglementation classique, son usage devra faire l’objet d’une appréciation technique d’expérimentation ou ATEx, qui devra être menée par un organisme indépendant puis validée par le CSTB. L’ATEx se base sur les données et notes de calculs contenues dans l’ETPM. Elle confirme que les performances du matériau sont bien au rendez-vous des exigences de la réglementation dans le cas de cet emploi précis.
Définir les domaines d’emplois les plus intéressants
L’analyse menée durant l’ATEx est très approfondie et explore tous les points pouvant présenter un risque. En phase de conception, le bureau d’études devra être d’autant plus attentif à tous les impacts potentiels dans les calculs pouvant découler de l’emploi du nouveau type de béton. Afin d’optimiser les chances de validation de l’ATEx, il est recommandé de commencer par identifier les usages qui présenteront le moins de risques. Ce peut être par exemple des voiles intérieurs, le béton y étant moins exposé, les évaluations seront d’autant moins complexes et les vérifications de durabilité équivalente moins longues à mettre en place.
Capitaliser sur les retours d’expériences
Une fois validée, sans pour autant avoir force de réglementation, une ATEx fait en quelque sorte office de jurisprudence. On peut se baser sur ses conclusions du moment que l’on emploie le matériau dans les mêmes conditions. Au-delà des ATEx, s’inspirer des retours d’expériences de projet précurseurs permet d’élargir progressivement le champ des possibles et d’aller plus loin dans l’emploi de ces matériaux plus écoresponsables.
SOCOTEC vous accompagne dans la définition et le suivi de vos projets de béton bas-carbone
SOCOTEC se positionne sur l’accompagnement de l’ensemble du secteur de la construction dans la réduction de son empreinte carbone. Nos experts sont ainsi à l’avant-garde de l’accompagnement de développement de nouvelles technologies plus durables. Ils prennent ainsi part tant à l’évaluation des produits lors de la première phase avec le fabricant industriel et mènent des ATEx pour faire valider leur mise en œuvre sur un chantier. Ils disposent de nombreux retours d’expériences qui leur permettent d’accompagner les maîtres d’ouvrage dès les premières phases des projets afin de définir les solutions les plus adaptées à leur projet et leur ambition.
Green Trust
Le programme Green Trust regroupe l'ensemble des missions SOCOTEC permettant d'accélérer les transitions énergétiques et environnementales de nos clients, en accord avec les objectifs de la taxonomie européenne. En réduisant le bilan carbone des chantiers de construction, l'emploi des bétons bas-carbone entre pleinement dans ce cadre.
Besoin d’un conseil ?
Laissez-nous vos coordonnées afin qu’on puisse vous rappeler.
Je veux être contacté par un expert
Ajouter un commentaire